Un responsable d'Hervé Léger licencié pour ses propos discriminatoires

Les soeurs Kardachian sublimes dans leurs robes Hervé Héger. Crédit photo : Getty images

Patrick Couderc, responsable en Angleterre de la marque Hervé Léger, décourage "les femmes voluptueuses et les lesbiennes" de porter les créations de la marque.

Patrick Couderc a accordé une interview au Daily Mail, le 15 août dernier, dans laquelle il affirme que l'iconique robe bandage de la marque n'est faite ni pour les femmes rondes ni pour les « lesbiennes engagées ». Des propos qui ne sont pas passés inaperçus puisqu’ils ont même valu au directeur général du MJH Fashion son départ de l'entreprise titulaire de la licence de la griffe Hervé Léger de Londres. Selon lui la célèbre robe, pièce moulante faite de bandes en stretch, vendues prés de 1300 livres (soit plus de 1800 euros), ne saurait convenir à toutes les morphologies et à toutes les femmes.

« À 55 ans, il est temps d’arrêter de tout montrer comme si vous en aviez 23 »

Patrick Couderc

« Les femmes voluptueuses aux hanches très larges et poitrine plate ne devraient pas porter ses robes ». Un message qui devrait toucher les sœurs Kardachian, connues pour leurs courbes voluptueuses et adeptes des fameuses robes Bandages Hervé Léger, qu’elles portent d’ailleurs à merveille !

Même chose pour les « lesbiennes engagées » qui, selon lui, ne voudraient de toute façon pas de ce vêtement. « Si vous portez des pantalons toute votre vie, vous ne voudrez pas acheter une robe Hervé Léger. Les lesbiennes voudront plutôt avoir un style masculin ou décontracté » a-t-il déclaré. Les femmes qui ont dépassé la vingtaine en ont aussi pris pour leur grade : « Certaines se plaignent de leurs rondeurs en se regardant dans les miroirs des boutiques. Il y a quelques centimètres en trop autour de votre estomac, ce n’est pas un désastre. Mais ce que vous ne remarquez pas, c’est que votre décolleté est cinq centimètres trop bas parce que vous avez 55 ans et qu’il est temps d’arrêter de tout montrer comme si vous en aviez 23 ». Ses affirmations qui stigmatisent les femmes ne passent pas, comme le rapporte le Vogue britannique. L’ancien responsable de la maison de couture regrette également que la robe à bandage soit copiée par d’autres marques qui les vendent meilleur marché.

Ces déclarations peu élégantes envers les femmes ont étaient bien relayés sur les réseaux sociaux, obligeant le groupe Max Azria, propriétaire de la marque à réagir dans un communiqué : « Nous sommes choqués et consternés par les commentaires de Patrick Couderc faits dans le DailyMail. Ses déclarations ne reflètent pas les idéaux de l'entreprise. La marque célèbre la sensualité, le glamour et la féminité sans discrimination ». Le groupe Max Azria a confirmé à plusieurs médias ne plus être associé à Patrick Couderc.

S.J